Films Essais

« Je filme au rythme des possibles, des lectures et des terres abordées. En ce qui m’entoure et retourne. Et dans cette dimension d’étrangeté et de prégnance, je ramasse quelque chose de la dilatation du réel ».
cp mars 2021

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« I film into the rhythm of possibilities, of readings and of lands considered. In what surrounds and returns me. And it is in film’s dimension of strangeness and weight, I pick up something from this expansion of reality. » 
cp March 2021

Chroniques d’Indi‐visions

2015 / moyen métrage / N&B (31:02)

En quatre saisons, dans la cour et le jardin d’une maison en déshérence, deux sœurs portent un regard sur le monde qu’elles habitent. Les déplacements, les gestes, les mouvements de la caméra, les hésitations, reprises et répétitions des voix et des images, laissent deviner le film à l’essai, en train de se faire.


Les Lettres Romaines

2015 / moyen métrage / N&B (24:14)

Au travers d’un pare‐brise ou de la fenêtre d’un véhicule, à travers le brouillard ou le reflet d’un miroir, les figures des âges d’une vie défilent. Dans cet impossible travail de mémoire des fragments de lettres nous guident…


Perseus Berlin / Praha

2015 / moyen métrage / N&B (31:06)

Un trajet en train du 11 au 15 Septembre 2011. Perseus Berlin/Praha est le nom du train pour Prague, point d’arrivée du voyage d’une adolescente. Elle est là pour une expérience. Elle lit Schibbolet pour Paul Celan de Jacques Derrida. Il y est question de la date ; de ces dates d’où le poème peut s’adresser, et comme au bord de lui même, s’ouvrir à l’autre.


Colone Calais

2016 / long métrage / N&B (01:10)

Trois points de passage migratoire. Un déplacement à la frontière albanaise, à Athènes, à Calais. Une figure porte une voix, celle d’Antigone. Voix off qui reprend des bribes de l’ultime tragédie de Sophocle, celle de l’Oedipe errant, l’Œdipe à Colone. Colone une banlieue d’Athènes aujourd’hui. La circulation d’un quartier à l’autre et la traversée d’une manifestation contre la politique d’austérité européenne. Plus loin, Calais, le campement. A sa lisière, marée montante, cette figure du passage en atteint la plage. 


Antigone à sa fenêtre

2017 / court métrage / N&B (12:16)

Dans l’entre deux et la continuité du long métrage Colone Calais, un film trajectoire en provenance de la Grèce, composé à partir d’une des tragédie antique de Sophocle qui interroge les fondements de nos démocraties. Une longue séquence en travelling percée par un regard comme déporté vers le souffle et l’injonction d’une loi qui déborde celle du civil et du politique, d’une loi‐fenêtre sur le coeur qui ouvre sur les fondement de tout vie commune : « Mais moi, je suis née pour partager l’amour, et non la haine. »


SLM Elisabeth

2017 / long métrage / Couleur (58:05)

Des images de la bande de Gaza et des images d’un village du Nord Est de la France. Entre ce proche et ce lointain, le film tente de jeter un pont fait de SLM – S.L.M, 3 lettres pour dire la paix en arabe – afin de rassembler deux voisines dont l’une, convertie à l’Islam, part pour vivre dans une communauté proche du désert.


Synapté

2018 / court métrage / N&B (07:42)

Frontière franco‐anglaise, un long plan et une improvisation vocale inspirée des notations des tragédies antiques. « Synapté » veut dire litanie en grec ancien. La voix, un râle, s’étire et se diffracte : démantèlement des articulations vocales, démantèlement des communautés de vie du campement.


L’Aile Rognée

2020 / moyen métrage / N&B (26:20)

Les pics rocheux d’une montagne. Un entretien, une entrevue. Face après face. Dialogue sur le cinéma comme possible dépossession du vécu par l’image, du cinéma comme capture. De part et d’autre des plans, au bord du gouffre et de l’effondrement, la voix du philosophe citant Guy Debord dans la Société du Spectacle, la voix de la jeune comédienne interrogeant un poème d’Ossip Mandelstam.


Ressacs

2021 / Séries de 5 courts métrages / N&B (28:30)

Ressacs et ressassements, hautes et basses mers. Aux lèvres des marées, sur des textes d’Augustin d’Hippone, philosophe au IVe siècle, paroles défaites et dits d’oublis se succèdent en cinq variations visuelles et sonores.


Salamat Song

2022 / court métrage / Couleur / 4:20

Un film portrait, un film comme un souffle retenu. À l’image, une à une, les visages, de l’adolescence au nourrisson, de quatre mesures de l’enfance. Côte à côte de leur mère. Une longue séquence sans montage glisse de l’une à l’autre. Un 11 février 2019, si proches, dans la cabane de leur lieu de vie du Fishport, ce bidonville de Manille.